Une araignée au pare-brise...

Hier soir je rentre de chez maman un peu alcoolisée - pas bourrée non plus hein, mais juste ce qu'il faut pour croiser les doigts très fort durant toute la durée du trajet pour ne pas croiser un éthylotest sur patte. Je sais ce que vous allez me dire, c'est pas sérieux... mais que celui qui n'a jamais pris la bagnole avec un verre de trop dans le gosier me jette la première bouteille... Puis c'est pas loin donc mes doigts n'ont pas eu le temps de rester coincés dans cette position peu agréable...

Bref, j'ai envie d'appuyer sur le champignon pour arriver plus vite, mais je me retiens - je tiens à mon permis.... Avec ce que j'ai galéré pour l'avoir ce serai bête de le perdre maintenant ! J'ai la musique à fond, je respecte le code de la route au panneau près et je surveille tous les coins cachés et appels de phares... Genre je suis détendue mais pas du tout en fait et je me dis que la prochaine j'arrêterais au 2eme verre de rosé...

Je suis presque arrivée quand tout à coup.. je l'aperçois là sur mon pare-brise... J'ai une phobie horrible des araignées et j'en ai une là, juste devant mes yeux, et je ne peux rien faire...

• Premier réflex - à la con faut avouer - mettre en marche les essuie-glaces, alors que je vois très bien qu'elle est à l'intérieur, mais sait on jamais... Qu'est ce que je peux être débile quand je panique... 
•  Deuxième réflexe - toujours aussi con - prendre le premier petit chemin que je croise, m'y arrêter et tenter de l'écraser... je déteste écraser des araignées ! Ça m’irise les poils, surtout depuis que j'en ai écraser une dans mes escaliers et que sa progéniture s'est mise à courir partout sur mes murs... beurk ! Mais je ne peux pas continuer ma route avec ce passager absolument pas désirable à bord de ma voiture... ce sera elle ou moi !

Me voilà donc au bord de la route, sur un chemin désert et baigné dans le noir en pleine chasse à SpiderMan... J'aurais aimé être une mouche pour me voir... Sautant partout et gesticulant comme une folle tout droit sortie de l'asile d'à côté... Et elle qui me nargue et que ce balade tranquille comme si j'étais pas là... elle se moque de moi, cela ne fait aucun doute. J'en suis davantage persuadée quand elle se met dans un coin inaccessible... je n'ai pas d'autre choix que de reprendre le volant et rentrer chez moi, avec elle... La fin du trajet me semble interminable, je suis obnubilée par cette saleté, je la guette comme si ma vie en dépendait...

J'aperçois enfin ma maison... soulagement... je saute littéralement de ma bagnole, allume toutes les lumières possibles et reprend ma chasse...
Je l'ai finalement eu et écrabouillée avec ma chaussure... beurk...
Fallait pas me chercher sale bête !