Ode à mon chat...

Il y a presque 4 ans notre histoire commençait...
Toi petite boule de poils abandonnée... Nous petite famille déjà bien remplie...
C'était une journée ensoleillée du mois de juin, ce jour que tu as choisi pour nous adopter.
Tu devais avoir 4 mois et la vie ne t'avait déjà pas fait beaucoup de cadeaux.
Tu étais seul, avide de caresses et tes yeux étaient pleins d'amour
Nos chemins se sont croisés par hasard, au détour d'une palette dans un magasin de bricolage et tu ne nous a plus quitté... jusqu'à hier...
J'ai eu du mal à t'accepter.
Tu n'étais pas ce que l'on peut appeler un beau chat. Tu étais sale, quelconque, amaigri...
J'avoue t'avoir d'abord rejeté... Tout d'abord parce que le chaton de la famille ne t'acceptait pas. Il était plus jeune que toi, mais déjà là depuis quelques semaines, nourri au biberon et bien intégré... c'était mon bébé, je l'avais choisi, et je ne m'imaginais pas en avoir un second...
Mais tu t'es accroché. Tu as fait profil bas. Tu t'es fait accepter. Tu as fait ta place dans notre famille qui est devenue peu à peu aussi la tienne.
Mon premier bébé est mort très tôt, fauché par un des nombreux chauffards qui roulent bien trop vite non loin de notre maison.
Tu as donc pris le rôle de chat unique, du chat roi.
Tu étais solitaire, toujours à vadrouiller à droite à gauche. Tu ne rentrais que pour manger ou pour te faire câliner parce que tu en avais envie.
Nous avons appris à t'aimer comme ça... Même si tes cris incessants pour réclamer à manger étaient pénibles, et que bien souvent tu m'exaspérais au plus haut point... Mais tu savais te faire pardonner...
Tes câlins le soir sur le canapé étaient précieux, nos moments à nous... Tes ronrons m'apaisaient, me détendaient, ils étaient mon somnifère, ma verveine, mon tilleul...
Le matin c'était au tour des loulous de bénéficier de ton amour... Tu allais les réveiller dans leur lit avant de leur réclamer des caresses sur le canapé pendant qu'ils déjeunaient.
Tu faisais parti de nous... Tu étais notre chat, notre Samoa, notre boule de poils...
Mais tu nous as quitté hier soir.
C'était une belle soirée du mois de mai...
Tu as certainement subi le même sort que Maori il y a quelques années... Les voitures ça pardonne pas...
Comme lui, tu as choisi de venir finir ta vie dans ta maison... Non loin de nous... A quelques mètres de ta famille mais à l'abri de nos regards... comme pour nous protéger de tes derniers souffles peu flatteurs, mais tout en étant avec nous.
Tu resteras MON chat...
Tu vas nous manquer terriblement.